L’homosexualité est le désir d’entretenir des rapports sexuels avec les individus du même sexe. Le terme «hétérosexualité» est utilisé pour désigner l’orientation sexuelle d’une personne vers des personnes du genre complémentaire (dit «opposé»). Par exemple, on parlera de l’hétérosexualité d’une femme lorsque celle-ci éprouve une attirance sexuelle envers les hommes. Toute tentative de décrypter l’orientation sexuelle d’une personne peut être vouée à l’échec. Telle fille dite «garçon manqué» ou tel garçon que certains décrivent comme «efféminé» ne sont pas plus destinés que d’autres à avoir une orientation homosexuelle.

On peut donc gâcher la vie d’un camarade de classe en l’affublant d’une étiquette qu’il n’a pas revendiquée et le plus souvent de façon infondée.

1- Comment savoir si mon adolescent est gay ?

Il peut être difficile pour des adolescents de décider d’annoncer leur identité homosexuelle à leurs parents. Ils peuvent haïr l’idée de «mentir» en ne se confiant pas à eux, par inquiétude par rapport à leur réaction. Parfois, les parents soupçonnent que leur enfant est gay. Ils peuvent toutefois se tromper. Toujours est-il que certains adolescents ne sont pas prêts à annoncer leur orientation sexuelle avant l’âge adulte.

Une astuce
Si une bande dessinée ou une émission de télévision porte sur l’homosexualité, vous pouvez en profiter pour discuter avec votre enfant. Mais certains adolescents se confieront à un frère, à une sœur ou à un cousin avant d’en parler à un parent, et ils choisiront souvent de se confier à un seul parent en premier.

Parfois, les parents amènent leur adolescent chez le médecin parce qu’ils veulent «un diagnostic». Ils n’arrivent pas à croire ce que leur dit leur adolescent.

2- Y a-t-il des enjeux médicaux reliés à l’homosexualité ?

Le fait d’être homosexuel (gay) ne s’associe pas à un risque pour la santé. Cependant, en raison du rejet de la société sénégalaise, les adolescents gays sont plus vulnérables à la dépression et au suicide.

Quiconque a des relations anales non protégées, qu’il soit gay ou hétérosexuel, court un fort risque d’infections transmises sexuellement.

Les adolescentes lesbiennes risquent moins de contracter une Ist que les adolescents hétérosexuels. Mais elles ont peut-être des relations sexuelles avec des hommes (pour toutes sortes de raisons), ce qui accroît leur risque.

Les filles de 9 à 13 ans devraient se faire administrer le vaccin contre le virus du papillome humain. Pour qu’il soit le plus efficace possible, ce vaccin doit être administré avant le début de toute activité sexuelle.

Toutes les filles qui ont des relations hétérosexuelles avec une personne qui a eu des relations sexuelles avec un homme devraient subir le test Pap deux à trois ans après leurs premières relations sexuelles, afin de s’assurer de l’absence de cancer de l’utérus. Le test du Pap est un test au cours duquel on prélève des cellules sur le colde l’utérus, qu’on examine au microscope pour s’assurer  qu’elles sont normales et saines. Une lesbienne sexuellement active, qui n’a adopté aucun de ces comportements, devrait tout de même subir un test Pap au début de la vingtaine.

Des pratiques sexuelles plus sécuritaires, telles que l’utilisation du condom, contribuent à réduire le risque d’autres infections. Encouragez votre adolescent à discuter de toutes les possibilités sexuelles sécuritaires avec un dispensateur de soins.