Une relation sexuelle non protégée peut mener l’adolescente à la grossesse, avec des répercussions difficiles :

  • Isolement social, regret, stress et dépression, mauvais traitements, stigmatisation,
  • Abandon scolaire,
  • Suicide,
  • Risque de complications pendant la grossesse et à l’accouchement,
  • Avortement clandestin,
  • Mariage forcé,
  • Refus de paternité,
  • Non déclaration de l’enfant,
  • Arrêt de la scolarité pour chercher du travail, etc

Comme on le voit, ces répercussions peuvent être dramatiques.

1- La résistance à la contraception

Plusieurs méthodes contraceptives existent, que les ados et les jeunes peuvent utiliser pour éviter les grossesses non désirées.
Mais les femmes jeunes et non mariées ont plus de difficultés que les autres à avoir accès à une contraception, en raison des préjugés sur la vie sexuelle avant le mariage.

D’autres difficultés empêchent l’observance rigoureuse d’une méthode contraceptive.

Elles sont liées :

  • Au délai entre le début des relations sexuelles et l’utilisation d’une méthode contraceptive,
  • A l’utilisation irrégulière d’une méthode contraceptive,
  • A l’arrêt prématuré d’une méthode contraceptive (doses oubliées, séquence erronée ou mauvaise synchronisation de la prise d’une nouvelle plaquette)

Tout cela veut dire que les techniciens de santé ne doivent pas se limiter à présenter les méthodes lors des consultations. Il leur faut porter les efforts d’éducation sur la manière de renforcer la motivation.

2- Les mythes qui entourent la grossesse et la contraception

De nombreux mythes entretiennent l’ignorance sur les risques de grossesse. Vous en avez sans doute entendu parler.
Ces sont des mythes dont vous pouvez discuter avec les pairs et donner au besoin la réalité des faits. Par exemple :

Les attitudes négatives à l’égard de la sexualité des jeunes ont de lourdes conséquences à propos des préservatifs. Elles peuvent se traduire par

  • la stigmatisation des jeunes qui utilisent des contraceptifs ou en font la demande,
  • le renforcement des restrictions à l’accès aux services s’appuyant sur des raisons culturelles et religieuses,
  • la réticence des prestataires à remettre des contraceptifs aux jeunes,
  • les grossesses non désirées chez les adolescentes et les jeunes,
  • l’augmentation des Ist et notamment du Vih.

3- La contraception d’urgence

Votre préservatif craque, vous avez oublié de prendre votre pilule, vous n’avez pas de contraception… il y a risque de grossesse.
Dans les 3 à 5 jours qui suivent, il est possible d’avoir recours à une contraception d’urgence. Deux possibilités existent :

  • les pilules d’urgence ou
  • la pose d’un DIU par un médecin dans les 5 jours.

La méthode la plus utilisée est le Norlevo ou son générique Levonorgestrel. Tous les deux sont efficaces pendant trois jours. EllaOne agit pendant cinq jours après le rapport sexuel non protégé ou mal protégé.
La contraception d’urgence dépanne mais ne remplace pas une contraception régulière. Elle ne protège pas des Ist-Vih/sida.

4- Où se procurer la pilule d’urgence ?

Les mineures peuvent s’en procurer dans les infirmeries scolaires ou gratuitement en pharmacie, ou encore dans un centre de planification, sur simple déclaration d’âge et sans justificatif. Il n’est pas nécessaire de consulter un médecin, d’avoir une ordonnance ou de faire un examen gynécologique.

5- Comment prendre la pilule d’urgence ?

Le plus tôt possible ; elle est alors plus efficace ! Dès les premières heures après le rapport mal ou non protégé et jusqu’à 3 jours pour Norlévo et 5 jours pour EllaOne.

S’il s’agit d’un oubli de pilule et que vous avez eu des rapports dans les 5 jours avant cet oubli : vous prenez le dernier comprimé oublié dès que vous vous en apercevez ET la pilule d’urgence ET vous continuez votre plaquette jusqu’à la fin.
Si vous avez un rapport sexuel pendant les 7 jours suivant l’oubli, mieux vaut utiliser une autre méthode de contraception (préservatif masculin ou féminin par exemple).

La pilule d’urgence n’est pas dangereuse.

Elle ne rend pas stérile et peut être prise chaque fois qu’il y a un risque de grossesse non prévue, même si elle peut parfois perturber le cycle. Elle peut être moins efficace en cas de prise répétée au cours d’un cycle.
Sa fiabilité relative nécessite un test de grossesse 3 semaines après le rapport non protégé. Les tests de grossesse urinaires, gratuits en centre de planification, sont accessibles en pharmacie. Un médecin peut faire une ordonnance pour un test de grossesse par prise de sang.